Avant d’être potière, j’ai d’abord été maroquinière pendant 8 ans pour la célèbre marque à la calèche.

J’y ai cultivé le goût du beau, de la qualité, du savoir-faire artisanal et de l’intelligence de la main, des objets durables, qui traversent les époques. Il me manquait cependant la simplicité, un contact avec une matière première vierge, plus brute, ainsi que le respect du vivant, qui guide tous mes choix.

L’argile permet ce lien sensible avec la nature et les paysages, qui sont ma source principale d’inspiration.

J’utilise principalement des grès bourguignons et y intègre des argiles et des roches que je récolte dans la nature savoyarde ou durant mes divers périples. Des fragments de paysages sont ainsi liés par modelage ou tournés.

Je façonne mes pièces avec soin et minutie en y laissant délibérément des imperfections, qui font selon moi tout le charme de l’artisanat, sans doute aussi inspirée par les maisons engadinoises que j’affectionne tant, du canton des Grisons d’où est originaire ma maman.

Mes pièces sont ensuite émaillées avec des émaux que j’élabore dans mon atelier. Pour cela j’utilise du kaolin, de la silice, des ocres… choisis avec attention. J’y ajoute des cendres de bois que l’on me donne, qui contiennent toute l’histoire d’un arbre ou d’un végétal et contribuent d’autant plus à leur singularité.

Chaque tasse, bol, vase, intègre alors des échantillons des chemins sillonnés et paysages traversés.

Mes poteries sont pensées pour accompagner la vie quotidienne tout en y infusant de la poésie, des objets utilitaires durables avec une âme à la beauté imparfaite.

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